« Stirner, libre penseur »
Le 17 décembre 1973, à Marseille, au siège de la Libre Pensée autonome à Marseille
Article mis en ligne le 13 avril 2008
dernière modification le 16 octobre 2012

Max Stirner, individualiste et libre penseur, est-il un philosophe contemporain ?

Après avoir situé dans leur époque l’homme et son œuvre (1845) notre camarade réfute les tentatives de rattachement à un quelconque système philosophique. « L’Unique et sa propriété » reste inclassable. Ce qui est bien en fait dans la logique de la pensée de Stirner. Celui-ci en effet démonte l’une après l’autre les idéologies sociales, faisant ainsi une véritable histoire des idées. Puis, alors que toute entité (Dieu, Morale, Nation, Famille etc…) a été dépouillée de sa prétendue supériorité sur l’individu – celui-ci reste seul, « Moi, l’Unique ».
L’auteur réhabilite alors l’égoïsme, tant honni, et démontre sa présence dans toute manifestation de prétendu altruisme. Mais pour autant qu’il se sait Unique – avec tous les problèmes de communication que cela implique – l’individu garde la faculté de s’associer, s’il le veut, et comme il lui convient.

Philosophe contemporain ? Certainement. La lecture de Stirner peut apporter beaucoup : lucidité sur soi et sur le monde extérieur ; respect de chaque individu en tant que tel au lieu de « L’Homme » abstrait. Y a-t-il condition préalable plus importante à la création d’une société à la mesure de chacun ? .

( Compte rendu paru dans La Libre Pensée des Bouches du Rhône, n° 18, janvier 1974).