Article d’André Arru daté du 21.II.46 sans trace à ce jour de publication.
« LA VIE ARDENTE ET INTREPIDE DE LOUISE MICHEL » par F. PLANCHE
Article mis en ligne le 22 août 2008

Si les prêtres et les moralistes étaient sincères au lieu d’être d’affreux hypocrites, d’ignobles menteurs, ils n’iraient pas chercher dans l’histoire hypothétique de Jésus et de leurs saints, la morale qu’ils prétendent enseigner.

Ils prendraient un exemple plus récent, non entouré de nébuleuses légendes, dont de nombreux témoins sont encore vivants. Ils auraient écrit, cité, relaté, dans sa simple et touchante vérité la vie de cette militante du bonheur social, faite d’héroïsme, de générosité, d’abnégation, de bonté, qui fut celle de notre bonne Louise.

Mais Louise Michel était anarchiste. Elle l’a été pendant quarante ans de sa vie. C’est un crime sans nom pour les bourgeois du sabre, du goupillon et de la politique.

Historiens et encyclopédistes contemporains et officiels, aux plumes vénales, n’osent pas écrire sur cette sainte laïque. Ils ont raison, ils la saliraient. Ils sont incompétents pour retracer une vie sans tache, sans compromission, sans marchandage, toute de droiture et d’honneur.

Heureusement c’est l’un des nôtres qui a eu l’initiative de retracer cette histoire et je l’en remercie. Elle manquait à nos bibliothèques.

Il est nécessaire que, nous militants, successeurs d’autres militants, nous soyons mis de temps en temps en présence de ces exemples extraordinaires de don total à notre idéal.

Nous nous remettons ainsi à notre place. Que nos travaux, nos sacrifices, nous paraissent petits, mesquins, réduits ! Que nos gestes sont étroits, si nous les comparons au degré de sublime atteint par la vie d’une Louise Michel.

F. Planche nous a décrit cela en deux cent quarante pages d’un texte clair, simple et attrayant, agrémenté d’une documentation adroitement choisie.

Il nous fait revivre une époque héroïque, où pour être un héros il fallait avoir affronté plusieurs fois les dangers de la barricade, et si l’on n’en était pas mort, être bagnard ou exilé. Malgré cela, notre Louise plane au-dessus de cette pléiade.

Amis, compagnons, restons dignes de notre aînée !

A. ARRU


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